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 L’histoire d’Unix, précurseur de Linux 

Linux est un dérivé du fameux système d’exploitation Unix. Si l’on veut se mesurer à Linux, il est important d’avoir quelques connaissances fondamentales d’Unix. C’est pourquoi nous allons commencer par parler d'abord un peu d'Unix avant de nous consacrer plus spécialement à Linux.


 Unix, l’ancêtre de Linux 

L’histoire du système d’exploitation Unix débute en 1969. A cette époque, Ken Thompson travaillait dans la société Bell laboratories, un centre de recherche commun à AT&T et Western Electric. Il participait à un vaste projet de programmation en vue de développer le système d’exploitation, MULTIOS, projet commun à AT&T, General Electric et le Massachusetts Institute for Technology (MIT).

En mars 1969, Bell Laboratories se retira du projet. Les idées que Ken Thompson avait rassemblées tout au long de ce projet furent à l’origine de la suite des événements. Il décida de développer son propre système d’exploitation, mais en prenant le pari de s’éloigner résolument de tout ce qui existait déjà sur le marché en la matière. En effet, les systèmes d’exploitation de l’époque travaillaient selon la technique du Closed Shop. Les utilisateurs transmettaient leurs paquets de cartes perforées à un opérateur qui, seul, avait accès au calculateur. Les programmes étaient établis sous forme de cartes perforées et, en retour, l’utilisateur recevait un listing imprimé plus ou moins satisfaisant. Il n’était pas possible pour un utilisateur de communiquer avec l’ordinateur de manière interactive, par des commandes.


 Quelles devaient être les performances d’Unix ? 

Ken Thompson et quelques collaborateurs décidèrent de doter leur futur système d’exploitation des caractéristiques suivantes :
Le système de gestion des fichiers devait avoir une structure hiérarchique, pour permettre une flexibilité optimale en matière de répartition des données sur le disque dur.
Les sorties vers les fichiers et celles envoyées aux périphériques devaient être similaires. Les processus (programmes) devaient également pouvoir communiquer entre eux, comme s’il s’agissait d’entrées ou de sorties d’un fichier.
Il devait être possible de lancer de nouveaux processus et ceux-ci devaient pouvoir réaliser leurs tâches indépendamment des processus déjà en cours. Ces processus devaient se dérouler de manière asynchrone.
Chaque utilisateur devait pouvoir choisir son propre interpréteur de commandes, de façon à exploiter au mieux ses compétences et réagir à ses besoins.

Le système devait offrir dès le départ une vaste palette d’utilitaires, tout spécialement des compilateurs pour divers langages de programmation. Le système d’exploitation devait être aussi portable que possible, pour pouvoir le transférer rapidement et facilement d’un type de machine vers un autre. Rappelez-vous qu’à l’époque, les disparités entre les machines et les architectures étaient énormes.

Les premiers travaux sur ce nouveau système d’exploitation commencèrent sur une machine de type PDP-7 de Digital Equipment. L'équipe de développement se composait entre autres de Dennis Ritchie, Rudd Cana­day, puis un peu plus tard de Brian Kernighan.

En 1970, le système d’exploitation Unix vit le jour. Un poids tout particulier a d’abord été mis sur la conception d’un système de fichiers efficace. Au fil du temps, d’autres fonctionnalités furent implémentées sur Unix.

Jusqu’en 1972, Unix se composait d’un système de gestion de fichiers et du prédécesseur du système de gestion des processus actuels. Y furent intégrés ensuite les pipes (tubes), pour l'échange de données entre deux programmes.


 Structure et architecture d'Unix 

image illustrative de l'arborescence de l'histoire d'Unix

A cette époque encore, ce dernier point était la caractéristique que le nouveau système d’exploitation remplissait le moins. C'est pourquoi Dennis Ritchie a développé, sur la base du langage de programmation B, le langage de programmation C permettant de rendre Unix plus portable. Une bonne partie du système d’exploitation fut réécrite en langage C et seules quelques rares parties restèrent en assembleur.

Les principales fonctionnalités du système furent regroupées dans un noyau. Ce noyau est mis à la disposition des utilisateurs et des programmes utilitaires par l’intermédiaire d’appels système (System Calls). Ces appels ressemblent à des appels de sous programmes en langage C. Le noyau du système de la première version commercialisée d’Unix (Unix version 7) représentait à lui seul entre 5– et 10– du système Unix total. Il contenait environ 10000 lignes de codes, dont 1000 lignes en assembleur, donc spécifiques au type de machine. Unix devint beaucoup plus flexible grâce à la distinction entre noyau et programmes utilitaires. La réalisation du noyau du système d’exploitation dans un langage de programmation de haut niveau se traduisit immédiatement par une meilleure portabilité du produit.



 Diffusion d'Unix aux universités et à d’autres sociétés 

Le système d’exploitation Unix fut ensuite diffusé auprès d’universités et de grandes écoles américaines. Ces utilisateurs ne supportaient pratiquement que les coûts de copie du système, avec l’engagement pour eux de faire remonter à Bell Laboratories les messages d’erreur et les éventuels problèmes rencontrés dans l’utilisation d’Unix.

Jusqu’en 1975, les développements d’Unix furent réalisés en interne, chez Bell Laboratories. La version 6 fut la première version complète du nouveau système d’exploitation. Le succès commercial vint avec la version 7. Cette version fut retenue par de nombreux constructeurs d’ordinateurs aux Etats-Unis pour l’architecture de leur matériel.

 Il s’agissait notamment de 

  • Data General
  • PCS
  • Digital Equipment
  • Amdahl
  • Hewlett Packard

L’action menée à l’université de Californie, à Berkeley, en vue d’élaborer de nouvelles extensions, fut déterminante pour les développements futurs d’Unix. Comme le nom d’Unix était protégé, ce dérivé fut nommé BSD, Berkeley Software Distribution, avec le numéro de version 4.1. Il en alla de même dans les entreprises citées plus haut. Elles furent également confrontées à la protection du nom Unix lors du portage de ce système d’exploitation sur leurs machines. C’est ainsi que l’on vit fleurir ce que l’on appela les versions X. Data General appela sa propre version DG-UX, Hewlett Packard HP-UX, Amdahl diffusa sa version UTS d'Unix, etc. Cette pléthore de dénominations et de numéros de version continue encore aujourd’hui.

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